Magali Pont
M comme Magali, M comme Marseille, M comme AIME, sa jolie marque de bijoux issue de sa collaboration avec son mari. Magali Pont, est créatrice autodidacte, amoureuse et maman. Tour à tour, égérie, directrice des collections bijoux de la marque de prêt à porter Les Prairies de Paris, créatrice de sa propre griffe, et depuis 4 saisons, directrice artistique des lignes Charlet joaillerie pour la maison marseillaise Frojo, Magali compose en musique de jolies créations joaillères. Rencontre.
Quelle est l’histoire de AIME ? « J’ai appris mon métier comme ça, je suis autodidacte. Égérie des Prairies de Paris pendant 10 ans, puis créatrice de la ligne de bijoux de la maison, le passage créature-créateur s’est fait naturellement. Quand j’ai eu ma fille Paloma, mon mari étant artiste, je me suis dit, ok, on monte une petite ligne ! Cela fait 16 ans que je vis avec Adrien, d’amour, ce qui a donné le nom AIME. On a tout de suite été supporté par le Japon, qui a constitué 70% de notre chiffre pendant les deux premières années. Cela nous a aidé à continuer de pouvoir exister, de faire les salons et d’avoir le temps de convaincre un peu plus le territoire français. Aujourd’hui cela fait six ans que la marque existe, elle est vendue sur les 5 continents ! Notre prochain projet serait de trouver un lieu à Paris qui concilierait à la fois la fonction de boutique et d’atelier. J’adorerai qu’il y ait, comme dans un restaurant gastronomique, une grande vitre derrière laquelle on pourrait regarder les artisans travailler et profiter en même temps des bijoux à travers un showroom à l’image d’AIME. »
Depuis 2 ans, nous vous connaissons aussi à travers une autre jolie marque de bijoux, racontez-nous CHARLET ? « Il s’agit d’une collaboration avec la maison Frojo, qui a fait connaitre la marque de bijoux Gynette NY, il y a quelques années. Le challenge a été de lui trouver un nom. Charlet était l’amoureuse de l’arrière-grand-père d’Edouard Frojo, à qui il a dédié sa première boutique multimarque à Marseille, qui revendait les grands joailliers parisiens. C’était d’ailleurs, à cette époque, la première fois que la place Vendôme arrivait en province. On a également retrouvé d’anciennes lettres d’Edouard, destinées à cette jeune femme dont nous avons repris la calligraphie comme signature de la marque. J’adore ce qui est lié à notre Histoire, tout ce qui est travail ancien, traditionnel, c’est quelque chose qui compte dans mes bijoux. »
Quelles ont été vos inspirations pour cette dernière collection Charlet ? « Je suis liée à mes racines et le Sud est pour moi la plus belle des inspirations. Pour cette quatrième collection, nous nous sommes inspirés du lieu de la villa Gaby à Marseille et des petites religions. Nous avions envie de revisiter les cadeaux de mariage, les gourmettes… J’aime penser qu’on a le droit de croire à sa manière. Une deuxième envie a été celle d’utiliser des pierres taillées différemment de ce qu’on trouve couramment dans la joaillerie. Je me suis ainsi tournée vers la taille marquise, qui fait penser aux biscuits navettes marseillais, cela donne un bijou plein de facettes, mais toujours avec un prix abordable, à partir de 120 euros. »