Calypso Valois, nouvelle icône pop française

Calypso Valois : nouvelle flamme de la pop française, fait partie de le cette vague de jeune gens modernes porteurs de le « french touch ». Une voix cristalline, des textes affûtes, le tout réuni sur son premier EP « Vis à vie », vendu en édition limitée sous la forme d’un 45 tour. Sur son CV, la jeune artiste peut déjà inscrire une collaboration avec Etienne Daho et une apparition dans les films de Michel Gondry et Olivier Assayas.
Calypso a grandi dans la musique. C’est la fille du célèbre duo de pop française des années 80 Elli & Jacno composé par Elli Medeiros et Denis Quilliard. Pourtant, faire carrière dans ce monde n’était pas une évidence : « Je ne voulais pas du tout chanter. Je suis tombée amoureuse de la musique classique, que mon père et mes grands-parents écoutaient beaucoup. J’ai supplié ma mère pour apprendre le piano. C’était obsessionnel, je harcelais ma prof pour jouer Debussy alors qu’elle voulait me faire travailler sur la méthode Rose. Mais quand on me demandait si je voulais faire comme mes parents plus tard, je répondais systématiquement non ! » , raconte la chanteuse. C’est plus tard, au conservatoire de théâtre, que la musique l’a rattrapée : « J’ai lancé le groupe Cinéma avec Alexandre Chetelard, comme un passe-temps. Je voulais faire quelque chose par moi-même. Au théâtre, on joue un rôle pour plaire aux autres. Mais la musique, c’est différent, ça vient de nous. J’ai trouvé quelque chose que je ne trouvais pas ailleurs », philosophe-t-elle. Cet héritage apparaît aussi à travers son amour pour les vinyles : « Je n’aime pas écouter de la musique sur un ordinateur. J’ai l’impression que si le morceau n’est pas sur un vinyle, il n’existe pas. Chez mes grands-parents, il y en avait toujours un peu partout », se souvient Calypso.
Dans la bibliothèque musicale de Calypso Valois, on retrouve des noms bien connus de la chanson française comme : Christophe, Etienne Daho, ou encore Marie Laforêt. « Il y en a tellement que j’adore, c’est sans fin. Et puis on a un bel héritage, que ce soit en auteur ou en compositeur », raconte-t-elle. La jeune femme dévoilait au printemps un 45 tour. Face A, le single Vis à vie, face B, La Faute. Deux univers bien différents : « Je me souviens que j’étais légèrement énervée en faisait Vis à vie, d’où son côté un peu rentre dedans. C’est un morceau dynamique, qui après sa réalisation donne quelque chose de « groovant ». Je le trouve un peu coquin. Et La Faute, c’est un morceau plus sombre, j’imaginais une atmosphère tamisée, dans un cabaret avec des gens étranges », explique-t-elle.
Auteur, compositeur et interprète. Et pas forcément dans cet ordre : « Je me vois d’abord comme compositeur, ensuite comme auteur et à la fin comme interprète, énumère Calypso. J’ai toujours l’impression que la musique va sortir de ma tête, en bien ou en mal, alors que pour l’écriture, j’y vais à reculons. Il y a des textes qui sont simples à écrire, et d’autre qui sont plus dures à pondre. C’est comme si j’avais peur de ne pas y arriver alors que la musique, je me dis que si ça ne va pas, j’en ferai une autre. Mais plus j’écris, et plus j’ai envie de continuer ». Grâce à ses récents concerts, la chanteuse explique avoir changé de point de vue sur l’interprétation : « Quand je suis en studio, je recherche quelque chose, je recommence jusqu’à ce que je le trouve. Pendant un concert, il faut chanter sur le moment, c’est une manière d’interpréter totalement différente. C’est une question de partage. Et si les gens ne sont pas réceptifs, eh bien tanpis ! ».
Pour ses textes, Calypso s’inspire de livres qu’elle lit, de peintures qu’elle observe ou encore de morceaux qu’elle entend : « Ça doit être une forme de pudeur, mais j’aime bien mettre de la distance entre ce que je vis et ce que j’écris. Même si j’utilise le « je », ça n’a pas toujours un rapport avec une expérience personnelle. Parfois, j’utilise « tu » ou « elle » alors que justement je raconte quelque chose qui m’est arrivée », explique-t-elle. Néanmoins, cette manière de romancer ses textes n’enlève rien au style personnel : « Ce sont des images qui me viennent et que je traduis ensuite », poursuit la chanteuse. Étrangement, la musique de Calypso est généralement assimilée à des sons pop des années 80, à tort : « C’est vrai que j’utilise beaucoup de synthés, notamment de cette époque-là, mais il y a d’autres d’instruments également comme une vraie batterie, une vraie basse, une vraie guitare et des insolites comme le violon ou le saxophone. Même si en tant qu’artistes, on essaye de faire quelque chose de nouveau, si je devais me référencer, je me verrais plutôt dans la deuxième partie des années 70 », réfléchis la jeune femme.
Une des forces de Calypso Valois, c’est de s’être entouré de personnes avec qui elle partage une admiration réciproque et une relation de confiance : « J’ai rencontré mon label (Pias) lors de Cinéma. Quand je me suis lancée seule, ils sont venus écouter quatre morceaux que j’avais autoproduits et ils m’ont dit que ça leur plaisait et que si je voulais continuer avec eux, j’étais la bienvenue », raconte l’artiste. Pour la réalisation, Calypso s’en ai remis aux mains expertes de Yann Wagner (Recession Song, Love Sick): « On a fait un essai et j’ai adoré tout de suite ! Il a eu une phrase qui m’a beaucoup touchée : « Ce sont tes morceaux qui m’inspirent ». Ça montre bien qu’il n’est pas comme d’autre réalisateurs qui ont une recette qui marche et qui l’imposent à tous leurs artistes », explique-t-elle. Ensemble, ils ont déroulé tout l’album.
Une relation dans la joie et la bonne humeur, comme celle qu’elle partage avec Christophe Honoré (la Belle Personne, Les Malheurs de Sophie), le réalisateur de ses clips : « J’adore le travail de Christophe. Et c’est lui qui est venu vers moi, il a entendu un morceau et il m’a dit qu’il aimerait faire un clip avec moi. Presque aussitôt, il m’a proposé une idée pour le morceau Le Jour. J’ai accepté tout de suite », se souvient-t-elle, excitée comme si elle revivait le moment. « Sur le tournage, c’était super… Bon, je me suis pris des baffes toute la journée, mais c’était super, rit-elle. Christophe dirige les acteur d’une manière incroyable, il voit tout, le moindre commentaire est justifié et pertinent. Le clip ressemble vraiment à mon univers. Et au montage, le fait que ça ne soit pas trop coupé apporte beaucoup d’émotion. En tout cas, c’est ce que j’ai ressenti quand je l’ai découvert », explique Calypso. Pour son album, l’interprète aimerait beaucoup retravailler avec lui : « Je sais qu’il est très pris. Peut-être plus tard », espère-t-elle.
L’album de Calypso Valois sortira à la rentrée 2017.