La fille de la semaine : Mai Lan


Crédits : Mllemag
Mai Lan bouscule la pop, le folk et le hip-hop avec son nouvel EP « Vampire ». Cinq titres aux emballages acidulés qui révèlent des textes sombres. Un mélange des genres toujours entre menace et douceur pour cette artiste qui chantait La Caution en 2006 dans la bande son du film «Sheitan», réalisé par son frère, Kim Chapiron : « J’appelle à la haine, au meurtre, au viol et à la tuerie, au massacre, à la furie au Napalm ». Rencontre.
Comment décrivez-vous votre univers musical ?
C’est une sorte de pop électro, des bits sur des boîtes à rythmes, des synthés, du modulaire, mais cela reste des chansons, avec des paroles en français ou en anglais. Sur cet EP, les titres montrent la direction que j’ai prise pour l’album à venir cette année. Un album avec différentes facettes, mais une unité dans le son. Certains morceaux sont hyper frontaux et d’autres plus intimes, plus personnels.
Pour ce disque, vous vous êtes entouré du producteur de Shamir : Nick Sylvester. C’est une première collaboration ?
Avec Max Labarthe, nous avions très envie de bosser avec quelqu’un sur cet album, pour avoir un nouveau son, pour pousser les productions. L’idée, c’était d’avoir un son très produit et c’est après avoir écouté Shamir qu’on c’est dit que tout nous plaisait dans le son de Nick Sylvester. Tout est malin, il y a beaucoup de petites blagues mais sans non plus être démonstratif, c’est organique, marrant et, c’est exactement ce que je voulais ! Du coup, nous avons préparé des maquettes et nous sommes allés le voir. Il a tout de suite accroché, on est allé faire des sessions à New-York, on a tout fait là-bas. C’était très cool !
Après le clip disjoncté de Technique puis le lumineux Haze, vous êtes de retour avec un troisième clip très original réalisé par le collectif Panamaera, pouvez-vous nous en parler ?
Panamaera a réalisé tous nos clips, c’est eux qui ont fait toute l’image de l’album. Le clip de «Vampire», commence comme un film d’horreur. Un clip dansant, à l’esthétique un peu série Z, année 70, une chanson, qui sous couvert d’une bonne ambiance, cache une menace. Un mélange des genres entre violence et douceur. C’est Solène Richard et Galan Martinez qui ont fait le stylisme, les looks. On avait envie d’un truc marrant et en même temps complètement absurde, décalé.
C’est Anthony Gonzales qui a co-écrit le titre Vampire, comment avez-vous fonctionnez ?
Ce titre est né à Los Angeles, je suis allée là-bas pour travailler avec Anthony Gonzales sur les 4 morceaux de l’album qu’il avait sorti l’année dernière. On a écrit » Vampire » , il m’avait déjà envoyé plusieurs musiques de prod et j’avais commencé à travailler les textes dans l’avion, pour préparer le terrain. Cette mélodie-là est venue comme une évidence, ce qui est très rare. Quand je cherche des mélodies, généralement, j’aime bien tout explorer et après prendre la crème de la crème et là c’était comme-ci il n’y en avait qu’une. On a enregistré dans son super studio à Silver Layne, c’était hyper cool. On avait envie d’un truc un peu « bad ass », un peu « girl power », avec cette espèce de nonchalance ensoleillée transformée en menace, une ambiance double.