Nos légumes sont menacés !


Crédits : Julie Lee
En France, c’est 450 euros d’amende si un maraîcher vend des fruits et légumes qui sont en dehors du catalogue officiel de Monsanto ! L’ensemble des cuisiniers Relais & Châteaux, s’insurgent pour protéger notre assiette. Faut-il être hors la loi pour bien manger ?
Entre 1955 et aujourd’hui, 80 % des variétés végétales comestibles ont disparu du catalogue. Le catalogue, c’est un registre écrit par les 5 plus grands groupes de semenciers français : le Groupement National Interprofessionnel, qui répertorie les légumes. A eux cinq, ils détiennent 90 % des semences. Seulement voilà, certaines semences sont réduites afin de développer simplement des graines pour l’industrie alimentaire, qui poussent vite et bien, qui s’adaptent parfaitement aux pesticides, aux herbicides et aux insecticides. Ainsi, beaucoup de variétés disparaissent chaque année, ce qui est très dangereux, parce qu’aujourd’hui, il y a un grand problème climatique et cette diversité permet une adaptabilité de la graine et du vivant pour que demain en fonction des transformations environnementales, des problématiques climatiques, toutes ces plantes puissent se développer et s’adapter, c’est ce qu’on appelle la co-évolution. Depuis la nuit des temps, les agriculteurs, les paysans du monde, ont échangé leurs graines. Ces graines que l’on plante dans la terre appartiennent à l’humanité. Hors, une poignée de personnes décident qu’elles sont les variétés que nous devons cultiver et manger. Nous sommes tous responsables, car nous avons laissé nos légumes se standardiser. Désormais, si un maraîcher n’utilise pas les semences autorisées dans ce catalogue, pour produire de vrais légumes, il risque 450 euros d’amende par variété ! L’ensemble des cuisiniers Relais & Châteaux s’insurgent pour protéger le goût à travers une lettre ouverte contre l’invasion de l’agrochimie dans nos assiettes sur le blog Atabula .