Le Daroco

On a découvert le Daroco, trattoria haut de gamme qui a ouvert ses portes dans l’ancienne boutique historique de Jean-Paul Gaultier, galerie Vivienne. C’est à un duo parisien qui à le vent en poupe, entouré d’architectes, mixologues et décorateurs de renom, que l’on doit cette savoureuse reconversion. Récit de notre expérience gustative et visuelle au Daroco.
C’est à Alexandre Giesbert et Julien Ross que l’on doit cette jolie adresse du 2ème arrondissement parisien. Puristes du genre, les deux compères ont déjà ouvert 3 restaurants dans la capitale : Roco, Roca et Rococo et signent ici leur quatrième projet : le Daroco, petit dernier de la portée. Dans ces 400 m² décorés avec soin, on y trouve une Italie raffinée au milieu d’un décor de pierre, de marbre et de verre. On entame notre aventure par la découverte du bar, le Danico, où l’on nous apporte immédiatement un verre d’eau fraîche. Un petit détail qui a son charme ! On se penche sur une carte originale créée par Nico de Soto, barman globe-trotter et fameux mixologue. On savoure ensuite un cocktail au nom farfelu : L’Alligator C’est Vert mixant : absinthe, lait de coco, pandan, oeuf et noix de muscade. Les breuvages sont raffinés et surprenants d’originalité, de quoi délier les langues et préparer les palais pour la suite. Une fois désaltérée, laissez-vous installer en salle admirez le spectacle du personnel qui slalome entre les tables en portant la célèbre marinière, petite gourmandise visuelle signée Le Slip Français, en hommage au couturier à rayures. On doit la décoration alambiquée à l’architecte Olivier Delannoy de Hors Limites Architecture et à la décoratrice et architecte d’intérieur Francesca Errico. En levant la tête, on est impressionnée par la hauteur sous plafond et l’imposant miroir qui, en reflètant toute la salle, donne une sensation de profondeur au décor. Les murs en pierres brutes détonnent avec le marbre vert des tables et le velours bleu profond des banquettes. L’immense vitrail que l’on peut admirer au cœur du restaurant est tout aussi impressionnant : réalisé par le célèbre artiste et tatoueur Supakitch, il apporte une touche de grandiose au lieu. C’est dans ce décor qui en met plein les mirettes que l’on déguste des spécialités italiennes préparées avec soin, à partir d’ingrédients venus directement d’Italie : la traditionnelle farine de la pâte à pizza par exemple, signature du Daroco. Le menu fait honneur au pays en forme de botte : pâtes, pizzas et antipasti, et joue néanmoins sur l’originalité par la présentation très léchée des plats et les associations parfois surprenantes. On goûte à l’excellent poulpe grillé au melon et au vitello tonnato à la crème de roquette dans la catégorie antipasti. Pour une pizza à pâte fine et croustillante, le choix est plus difficile. La pâte a reposé prêt de 20 heures avant d’être cuite au feu de bois, toutes nous mettent l’eau à la bouche. Notre préférée ? La Pugliese, au caviar d’aubergine et à la roquette. On termine notre repas par une note sucrée, on choisit la panna cotta au coulis d’abricot, frais et savoureux. On a trouvé au Daroco une Italie chic au cœur de Paris, spot incontournable des amateurs de pâte fine et de cocktails recherchés. Une expérience à renouveler en portant une marinière pour faire, nous aussi, partie du décor.
Le Daroco . 6 rue Vivienne . Paris 2 . 01 42 21 93 71