Festival d’Avignon : Le IN


Crédits : Christophe Raynaud de Lage
Toute la ville d’Avignon est chamboulée en cette période de festivités, et c’est sous le signe du spectacle que vit la ville du 6 au 24 juillet. Le directeur du Festival, Olivier Py, et son équipe œuvrent pour contenter les quelques 140 000 visiteurs attendus à son issue, à l’occasion de cette 70e édition, et mettront à l’honneur le théâtre à travers plus de 1 450 pièces qui seront présentées. Un beau rendez-vous initié par Jean Villard depuis 1974 ! Mademoiselle nous emmène dans son sud natal et nous offre un avant-goût de la plus grande manifestation théâtrale de France.
Le Festival annuel du théâtre
L’ambiance de la ville se mue en spectacle elle aussi, les murs se couvrent d’affiches et les rues devenues piétonnes laissent place aux comédiens qui y jouent des extraits de leur spectacle. Un lieu de rencontre et d’échange ensoleillé, qui donne l’occasion aux artistes et aux festivaliers de se côtoyer. Les professionnels du spectacle viennent y dénicher de nouveaux talents et de nouveaux projets : c’est dans une ville en ébullition que l’on vagabonde, et sous un soleil rayonnant qui réchauffe les corps et les esprits !

Crédits : Christophe Raynaud de Lage
Le retour de la Comédie Française
Après 26 ans d’absence, la Comédie Française est de retour sur la scène de la Cour d’Honneur, et présentera Les Damnés, pièce adaptée du Roman de Luchino Visconti et mise en scène par Ivo Van Hove. Reformée, la troupe de la maison de Molière a choisi ses meilleurs acteurs pour la représenter, Sylvia Bergé, Eric Génovèse, Jennifer Decker ou encore le fabuleux Guillaume Gallienne, qui nous a fait passer du rire aux larmes dans Les garçons et Guillaume, à table, seront au rendez-vous.
L’Amour des possibles
Olivier Py, directeur du Festival, s’est inspiré des thèmes récurrents de son affiche pour en choisir le nom : L’Amour des possibles, une phrase remplie d’espoir. Impossible donc, de passer à côté de l’affiche de cette année, signée Adel Abdessemed : dessus, un cheval faisant une ruade, bel emblème de la révolte.
Le IN : le palmarès de la rédaction
Le rédaction a effeuillé les pages du catalogue de présentation du Festival d’Avignon et a fait son marché parmi les pièces de la sélection officielles. Cette année ce sont plus de 51 spectacles qui ont été méticuleusement choisis par Olivier Py, directeur du Festival et son équipe. Danse, musique, conférences et surtout théâtre ! Voici le palmarès des quatre pièces du IN que l’on aurait raté sous aucun prétexte !

Crédits : Christophe Raynaud de Lage
Ceux qui errent ne se trompent pas, Maëlle Poésy (2h)
Saviez-vous que Clémence Poésy a une sœur tout aussi talentueuse qu’elle ? La belle Maëlle Poésy présente cette année sa dernière réalisation, coup de cœur de notre rédaction. Elle y aborde un thème d’actualité : l’impuissance politique et nous transporte dans un monde abstrait, où lors d’une élection nationale, 80% des électeurs auraient voté blanc. Cette situation inouïe entraîne tous les personnages dans la surprise et le questionnement. Comment réagir face à cette révolution par les urnes ?

Crédits : Elina Giounanli
6 A.M. How to disapear completely?, Blitztheatregroup (1h30)
Le collectif délirant Blitztheatregroup revient à Avignon pour présenter sa toute nouvelle œuvre originale, 6 A.M How to disapear completly ? Dans cette pièce aussi spectaculaire que tragique, les grecques mettent tout en œuvre pour époustoufler les spectateurs avec une approche très moderne du théâtre. Sur le thème de l’effondrement, leur pièce semble être une parabole politique face à la crise que traverse leur pays.

Crédits : Christophe Raynaud de Lage
La Tigresse, Gianina Carbunariu (1h15)
La magie du théâtre est qu’il peut nous faire passer du rire au larmes, entre drames graves et comédies légères. La pièce de Gianina Carbunariu, La Tigresse, est parfaite pour une soirée qui tranche, où rire et sourires sont aux rendez-vous. L’italienne s’est lancée cette année dans une satire humoristique mettant en scène la découverte du monde d’une jeune tigresse évadée d’un zoo. Un voyage initiatique traité avec humour et légèreté.

Crédits : Christophe Raynaud de Lage
Prométhée enchaîné, Olivier Py (1h)
Le directeur du Festival n’a pas chômé cette année puisqu’il s’est attelé à la réalisation de la pièce Prométhée enchaîné, inspirée du monde de la mythologie ! Voyage en Grèce antique garanti, la bataille opposant Dieux et Hommes promet d’être spectaculaire et divertissante. Véritable « leçon d’instruction » selon Olivier Py, Prométhée enchaîné est inscrit en capital dans le planning de la rédaction !