Nicolas Cloutier

Crédits : Nicolas Cloutier
A mi-chemin entre la parfumerie et le concept-store, Nose s’impose depuis 2 ans ! Rencontre avec Nicolas Cloutier, co-fondateur québécois, à l’origine de ce nouveau concept. Une chose est sûre : vous ne vous tromperez plus jamais de parfum.
Pourquoi Nose ? comment est venue cette idée ? «Les concepts marketing de la parfumerie sont épuisés, trop d’égéries, cela devient une parodie… et cela me fait rigoler à chaque pub ! Trop de marques et de nouveautés, comment fait on pour trouver son parfum en regardant seulement une bouteille ? Les gens ne savent pas ce qu’ils aiment, 70% des femmes qui entrent dans la boutique nous disent qu’elles détestent le patchouli alors qu’elles en ont dans leurs parfums. La plupart des marques trichent sur ce qu’elles mettent vraiment dans leurs parfums en rajoutant de la poésie. Il est impossible pour un conseiller de se rappeler de toutes les pseudos formules dans le marché. Beaucoup de marques de parfums de niche peu qualitatives se qualifient de « rares » alors qu’il s’agit bien souvent de copies de parfums du secteur. Avec tous ces constats, il est très difficile de s’y retrouver ! La technologie de recommandations de parfums avec une découverte à l’aveugle nous a parut la plus objective. La technologie étant un point de départ et non d’arrivée, elle aide le conseilleur parfum à guider le client dans sa découverte des parfums, car avant tout, les senteurs sont les souvenirs…!.»
Quels conseils donneriez-vous pour bien choisir son parfum ? «Prendre son temps et comprendre une seule chose: la pyramide olfactive. Les parfums se découvrent au fil des minutes… Les notes n’apparaissent pas toutes au même moment… Les notes de têtes apparaissent au démarrage (ex. fruit, épices, …) suivies des notes de cœur 2 à 3 minutes plus tard (ex. notes florales), pour finalement, 5 à 15 minutes plus tard voir apparaitre des notes de fond (ex. animales, boisées, orientales, …) L’achat d’un parfum en moins de 5 minutes en duty free devrait être interdit !»
Si vous deviez n’en porter qu’un ? «C’est difficile car c’est comme dire quel plat souhaiteriez vous manger pour le reste de votre vie… Au bout d’un certain temps, cela ressemblerait plus au bagne… !»