Nadia Azoug
Crédits : Nadia Monsieur
Selon l’expression désormais consacrée, Monsieur est une femme ! Nadia Azoug, créatrice de bijoux précieux et délicats que l’on a découverte en 2009 quand elle a créé Monsieur et ouvert en même temps son charmant écrin : un atelier boutique dans la rue Charlot à Paris, se raconte.
Comment est né Monsieur ? «J’ai une formation en sociologie, j’ai travaillée dans les ressources humaines suffisamment longtemps pour comprendre que j’avais envie de faire autre chose. J’ai reprit un bar pendant quelques années. C’était un super milieu, j’avais un très bon contact avec les gens. J’ai une belle nostalgie de cette époque. Au bout de 7 ans je me suis dit que j’aimerais bien faire autre chose, mais quoi ? Il fallait trouver autre chose à faire et j’ai rencontré un bijoutier qui travaillait dans une boutique à côté, cela m’a beaucoup plu, j’ai trouvé ça extrêmement intéressant. Pas seulement le bijoux, car je ne suis pas une fille à bijoux, mais le savoir faire en général. Ce qui m’a vraiment plu et intéressée dans les échanges que j’avais avec lui c’était le métier, la transformation, l’artisanat. C’est un milieu que je ne connaissais pas, un milieu déjà saturé, mais je n’avais aucune appréhension c’est ce qui a de génial avec l’inconnu, quand on ne connaît pas, on n’a pas peur d’y aller. J’avais déjà mon expérience à moi en tant que gérante de société, donc c’est allé vite pour cette partie là, puis j’ai montée une collection assez rapidement. Tout a commencé en Avril 2009, j’avais tout bouclé et trouvé le lieu en Aout. La première parution c’était Numéro Magazine et cela faisait seulement deux mois que l’on existait. Je me suis trouvée seule spécialités en rien, curieuse en tout, il a fallu y aller, j’ai du m’inventer créatrice !»
Quel est le processus de fabrication de vos pièces ? «J’ai cherché les artisans qui allaient fabriquer les pièces et me montrer comment faire. Donc je me suis mise à souder, à faire quelques petites choses… Je ne suis pas une manuelle dans l’âme mais je suis une bonne petite main. J’ai du trouver un joaillier, un doreur, et tout un panel d’artisans et de gens de différents métiers dans la même profession. La bijouterie c’est vraiment le façonnage du métal, la joaillerie c’est plus sur la pierre et l’assemblage du métal. Ce qui me plait c’est de travailler main dans la main et faire appel au savoir faire de l’un et de l’autre. Le mode de fabrication est celui de la bijouterie classique : chaque pièce ne ressemble pas vraiment à une autre puisqu’elle est façonné par un artisan différent. Nous proposons, des pièces en argent, de la dorure ou de la personnalisation en fonction des gouts. La taille se fait sur mesure et le choix de l’or aussi : or rose, jaune, blanc… On est sur des pierre fines, la plus part du temps avec des pierre naturelles. On fabrique et on crée de façon permanente, c’est aussi ça qui est intéressant dans la configuration de l’atelier. Je suis sur place, les clients ont des idées qu’on fait entrer dans nos lignes. On n’est pas prit dans le jeu des collections, on est en bijouterie ! On a un mode de fonctionnement qui est local. Les pierres on les achète à Paris, chez un détaillant, tout est fait ici, aucune pièce n’est externalisé au delà du 3ème arrondissement ;-).»
Parlons de vos futurs projets, quels sont-ils ? « L’un de nos projets serait de faire du sur mesure. Aujourd’hui nous le faisons déjà pour les alliances, ainsi que les bijoux de famille que les clients veulent transformer. C’est cet échange la qui est intéressant, maintenant il nous faudrait un peu plus d’espace, mais toujours ici dans le Marais. Un atelier sur mesure dans ce quartier.»