Les Rhabilleurs
Une plume bien aiguisée et un sens inné de l’image, un duo qui ne passe pas inaperçu sur la planète horlogère. Déjà 5 ans que Gabriel Vachette & Nicolas Nowak ont créé leur blog Les Rhabilleurs. Ces éditeurs visionnaires font désormais autorités dans un monde d’experts avec pas moins de 40 000 visiteurs uniques chaque mois. Ils nous font découvrir les coulisses de l’horlogerie et nous parlent de garde-temps, de mécanisme et de design. Un supplément d’impertinence dans un univers très codifié. Rencontre.
Les Rhabilleurs, pourquoi ce nom pour un site qui bat la mesure ? « Le nom de notre site a été une vraie question au moment de le lancer. Nous voulions sortir du cadre purement « horloger », sans forcement avoir à utiliser le mot « montre » et surtout, trouver un nom qui soit révélateur de notre vision de l’horlogerie, de notre style. En faisant des recherches sur les différents termes horlogers existants, nous avons eu un véritable coup-de-cœur pour le mot « Rhabilleur ». Plus qu’un métier à nos yeux, ce terme correspondait totalement à notre idée d’ouvrir d’avantage notre ligne éditoriale en apportant une vision plus lifestyle de l’horlogerie, de réaliser nos propres créations (shootings, vidéos…).Un parti pris réussi puisque, instinctivement, lorsque l’on présente Les Rhabilleurs, toute personne hors du milieu horloger pense immédiatement à un site de mode. Un Rhabilleur est pourtant bien un véritable métier. Vulgairement, il s’agit de personnes capables de réparer, démonter, personnaliser tout type de montre. »
La panoplie d’accessoires pour hommes est assez restreinte, la montre se porte-t-elle comme un bijou désormais ? Se change-t-elle au grès de vos humeurs ? «La montre est pour nous le seul bijou pour l’homme digne de ce nom. Nous nous autorisons tout de même de porter un bracelet ou jonc de temps en temps… Il existe une multitude de différents types de montres, quasiment une pour chaque occasion, humeur, style… Sans parler du fait qu’en changer son bracelet peut totalement en modifier sa perception. Avec la démocratisation des bracelets Nato par exemple, une montre classique peut devenir plus décontractée, voir même « tendance », en quelques minutes. Magnifique non ? En plus de changer de montre régulièrement, nous les rhabillons régulièrement en changeant leur bracelet. C’est d’ailleurs pourquoi nous allons lancer une gamme de bracelets en cuir « Made in France » très prochainement qui risquent de faire des ravages… du moins, nous l’espérons !»
Si vous deviez n’en porter qu’une ? «Permettez-nous de répondre séparément à cette dernière question : NICOLAS : Impossible de n’en citer qu’une. Certaines montres ont marqué l’Histoire, comme l’Omega Speedmaster qui est allée sur la Lune. D’autres ont marqué une époque avec Gerald Genta qui a créé la Royal Oak d’Audemars Piguet. Dans l’idéal il me faudrait 4-5 montres pour survivre. GABRIEL : La seule réponse raisonnable à une question déraisonnable comme celle-ci serait de vous dire que je n’en porte qu’une seule à la fois. Donc n’importe laquelle, pourvu que celle de demain soit différente de celle que je porte aujourd’hui…»