Mademoiselle fait son cinéma
C’est le rendez vous à ne pas manquer, l’événement qui fait rêver petits et grands, the place to be pour les fêtards, le temps d’une douzaine. Une fois par an, Cannes se met sur son 31 pour toute la clique du cinéma, le temps de projections, d’interviews promo et de fiestas en tous genres. Les projecteurs se braquent alors sur le tapis rouge et les 24 marches de la gloire, menant au Palais des festivals et des congrès.67 ans après sa première édition, Mademoiselle a décidé de retracer les moments qui ont le plus marqué l’histoire de ce festival du cinéma incontournable.
Mes initiales, mes initiales, mes initiales BB…
La croisette et ses paillettes. Dès les années 60, le festival fait déjà office de référence pour tout le gratin mondain. Alors que pléthores de starlettes en mal de reconnaissance se dénudent sur la plage du Carlton en espérant une célébrité flamboyante, l’une d’entre elles fait grand bruit dans son itsy-bitsy bikini, sa chevelure de sirène méditerranéenne et ses yeux de biche à couper le souffle. La légende Brigitte Bardot naît sous le soleil Cannois.
Elle avait des bagues à chaque doigt
1995. Vanessa Paradis, tel un joli moineau tombé du nid, interprète face à toute la profession la chanson extraite du film ‘Jules et Jim’, véritable hommage à Jeanne Moreau alors assise au premier rang. Pieds nus, robe d’un blanc angélique, Vanessa Paradis retrouve la scène du Midem, qui l’avait hué il y a 7 ans de cela, mais cette fois-ci pour un moment de complicité et de partage magique qui restera gravé dans les annales.
La dolce vita dans son plus simple appareil
Comme quoi, la spontanéité et l’humour ont encore toute leur place à Cannes et Isabelle Huppert, alors maitresse de cérémonie et Martin Scorsese, président du jury de l’année 1998 s’en souviennent. C’est un Roberto Begnigni débordant de bonheur qui a reçu cette année là la palme d’Or, explosant littéralement de joie sur scène dans son smocking nœud papillon quelque peu débraillé, mais époustouflant de charme et de charisme.
Come on, Vogue
C’est un véritable déferlante sexy qui s’abat sur le tapis rouge en 1991. Pour la montée des marches du film dont elle est la star, ‘In Bed with Madonna’, la Ciccone apparaît légèrement habillée dans un ensemble mini-short et brassière conique et iconique signés Jean-Paul Gaultier. De quoi faire rougir les plus politiquement corrects.
Une entrée dans la danse
En 2009, l’équipe de film Inglorious Bastards débarquent sur la Croisette. Une sublime Mélanie Laurent, tout de blanc vêtue et un Quentin Tarantino, tout de noir costumé (à croire qu’ils s’étaient consultés) rentrent dans une danse effrénée sur le tapis rouge pour le plus grand bonheur des journalistes friands de frivolités. Une référence et une révérence à la scène mythique de son non moins mythique film Pulp Fiction.
Cachez ce sein que je ne saurais voir
En 2005, Sophie Marceau n’avait visiblement pas pris le soin de ‘double scotcher’ sa poitrine à son décolleté, cependant beaucoup trop fluide. L’image d’une quarantenaire bien dans sa peau qui ne cherchait pas à choquer, mais bel et bien victime d’un accident de parcours, laisse en mémoire une Sophie Marceau plus humaine et nature.
Le festival au-delà des frontières
Le moins que l’on puisse dire c’est que cette montée des marches a fait preuve d’une chaleur humaine et d’une émotion rare. L’équipe du film La Source des Femmes, a eu l’immense joie de partager ce moment inoubliable avec les femmes du village marocain de Warielt, où le long métrage a été tourné. Un festival de couleurs, de culture, quelque chose de vrai et de pur qui a d’ailleurs ému une Leila Bekhti aux larmes.
L’affaire des cravates de ’49
Afin de palier aux envies de baignades estivales, le comité instaure des séances de visionnage avec et sans cravates. Une bonne idée qui s’avère controversée puisque très vite, les invités considèrent que les films sélectionnés pour les projections avec cravates sont de meilleure qualité. Un jugement qui ne tarde pas à faire grand bruit. Comme quoi, le costume cravate peut avoir du bon.
Gare aux fauves
Quand le film devient la réalité. En 1963, lors de la présentation du film le Guépard de Luchino Visconti, Claudia Cardinale s’invite aux côtés d’un félin, un vrai de vrai, le temps d’une séance photo légendaire.
Mauvais joueur
Le Festival de Cannes c’est aussi un jeu d’image et de représentation, et gare à ceux qui ne veulent pas s’y prêter. De véritables piquets de grève ont été déclenchés à l’encontre de Paul Newman en 75 et d’Isabelle Adjani en 83. Le motif : refus d’obtempérer sous les flashs des photographes, qui ont en signe de rébellion, déposé leur appareil par terre. Que serait le festival sans son lot de clichés glamour ? On se le demande bien.
1+1
Le tapis rouge est aussi un bon moyen d’exhiber à son bras le dernier accessoire à la mode, son/sa partenaire, mais pas celui à l’écran, celle à dans la vie fait beaucoup plus d’effets. Pour preuve, les couples de légendes qui ont marqué l’histoire de Cannes, par leur sex-appeal et leur facteur rêve. Cannes quand tu nous tiens :
Grace Kelly et le Prince Rainier de Monaco en 1954, Jane Birkin et Serge Gainsbourg en 1969, Yoko Ono et John Lennon en 1971, Tom Cruise et Nicole Kidman en 1992, Demi Moore et Bruce Willis en 1997, Angelina Jolie et Brad Pitt en 2008.